50 jours pour vivre le temps pascal

En quête

Auteur: Myriam Tonus
Date: Mardi 6 avril
Référence: Jn 20,15

 

Qui cherches-tu ? 

Cette question, que Jésus pose à Marie-Madeleine en pleurs, elle est proprement vertigineuse. C'est la seule, au fond, qui fait venir au jour ce qui est caché au plus profond de notre cœur. Savons-nous, d'ailleurs, nous-mêmes ce que nous désirons vraiment ? Comme Marie-Madeleine, toute à son chagrin, nous risquons bien de répondre par ce qui paraît une évidence: nous voudrions être heureux, que la mort n'emporte pas nos amours, pouvoir jouir des biens qui donnent des couleurs à la vie. C'est légitime et ce n'est déjà pas si facile, tellement l'air du temps nous pousse à confondre besoins, désirs et illusions… La question, d'ailleurs, ne porte pas sur des objets, mais bien sur une personne : qui cherches-tu ? Là encore, réponse d'évidence: Marie-Madeleine cherche celui qui n'est plus, un souvenir, une image du passé. Comme elle, nous voudrions arrêter le temps, qui fait grandir et s'éloigner les enfants, se distendre les liens, qui fragilise le corps. Peut-on vivre dans la seule mémoire des bonheurs en-allés ? Qui cherches-tu? Notre modernité, elle, nous souffle à l'oreille qu'il faut se chercher – et se trouver – soi-même. Ne crions pas trop vite à l'individualisme. Le ressuscité va littéralement éveiller Marie… par son prénom, comme on éveille en douceur un enfant. Nommer quelqu'un, c'est l'appeler à l'existence, le faire advenir de manière unique. Pour être en relation, il faut habiter son être propre. Si la foi est relation, il est bon que nous entendions cette voix qui murmure notre nom...

Lees de meditatie van de dag in het nederlands : Aanbidden of navolgen

0
Shares