JOIE
Ga 5,22

Marianne Goffoël
34-50
La joie est l’un des fruits de l’Esprit, nous dit Saint Paul ! Selon le dictionnaire la joie est une émotion agréable, un sentiment de satisfaction ou de plaisir de durée limitée…. La joie dont nous parle l’Apôtre est tout autre, au point de constituer cet élément fondateur de sa foi en Christ. Cette joie s’enracine et se nourrit de cette rencontre personnelle avec le Christ, qui bouleversa sa vie sur la route de Damas.
Les exemples d’une telle joie abondent dans l’évangile. Comme dans le récit d’Emmaüs, l’évangile du soir de Pâques : « (…) Et ils se dirent l’un à l’autre : « notre cœur ne brûlait-il pas en nous tandis qu’il nous parlait en chemin et nous ouvrait les Ecritures » (Lc 24,32). Quelque chose s’est passé au plus profond d’eux-mêmes, l’expérience d’une rencontre, celle de la présence de Dieu qui se dévoile au cœur même de cette rencontre.
Ou encore Marie, « qui partit en hâte (…). Elle entra dans la maison de Zacharie et salua sa cousine Elisabeth » (Lc 1, 39-40). Une explosion de joie réciproque ! « Lorsqu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son sein et Elisabeth fut remplie de l’Esprit-Saint » (Luc 1, 41) et Marie de s’écrier « … mon esprit s’est rempli d’allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur … » (Lc 1, 47).
Ces trois exemples, bien loin d’évoquer un enthousiasme passager, nous disent une certitude joyeuse, expression d’une réalité incroyable, extraordinaire. Cette réalité est fruit de l’Esprit, source d’une énergie communicative, moment clé d’une vie, souvenir impérissable, moment-source, référence vitale lors de moments plus difficiles.
Le Christ nous donne sa vie. Vivons de sa vie même, « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20). A la suite de tous ces personnages, avec notre propre expérience chantons, en toute occasion, « Alléluia », pour exprimer cette joie.
Marianne Goffoël
Bruxelles